Nous partons de Duisans
et n'y cantonnerons plus. Nous portons nos pénates à Haute-Avesnes
sur la route de Saint-Pol à 4 km de Duisans. Nous sommes mal couchés
dans le foin humide et regrettons notre ancien cantonnement, où la
propriétaire nous avait offert une chambre, où nous avions mis de
la paille. Au moins nos affaires ne s'égaraient pas. Cet après-midi,
le Mont-Saint-Éloy a été bombardé de nouveau par de fortes
pièces, et elles font un pétard abominable. Des zouaves, venant du
front, viennent nous aider à creuser des tranchées ; c'est
leur repos quand ils ne combattent pas, ils travaillent aux
tranchées.
Nous n'avons pas encore
vu un Boche ni vivant ni mort. À ce jour on nous dit que les
Français bombardent Metz.
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