Je n'ai guère pu
dormir, réveillé en sursaut par nos batteries de 75 qui ont du
couvrir les bases qu'on a fait en arrière. À l'aube, nous faisons
une tranchée, et la tâche est vite bouclée. Ce n'est plus le
moment d'aller à la force, aussi cela marche. Dans cette journée,
vers 4 heures du soir, il y a eu une canonnade terrible de notre
part. C'était un grondement continuel de tonnerre. Il y avait
l'offensive sur toute la ligne, et cela a continué ainsi pendant une
heure et demie. Il a du pleuvoir des milliers d'obus sur les
tranchées. C'est une vision d'enfer. Vers dix heures du soir, comme
on essayait de dormir auprès d'un talus, nous sommes réveillés par
les clairons, c'est la charge que l'on sonne, et de ce côté au nord
d'Arras ce sont les zouaves et tirailleurs qui font l'assaut. Combien
qui doivent tomber, il vaut mieux ne pas réfléchir. Je m'endors,
assommé par la fatigue.
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