jeudi 31 décembre 2015

dimanche 27 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 27 décembre 1915

Travaillé à G1bis, G2, G3 (commencée en retour à droite) P1, P2, P4. Commencé le travail en G4 (retour gauche).

samedi 26 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 26 décembre 1915

Travail normal en P2, G2, P4. Commencé le débourrage en G3, partie utilisable : 9m30.
Réparé les éboulements en P1.
G5 : bourrage du fourneau. Mise de feu à 18h7 entonnoir de 25m de diamètre environ.

vendredi 25 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 25 décembre 1915

Travail normal en G2, P2, P4. Éboulements en P1, remise en état. G5 : fait une chambre à gauche du retour. Chargement à 700 k de cheddite. Les bruits des travaux allemands n'ont pas cessé.

jeudi 24 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 24 décembre 1915

Mêmes travaux, mêmes bruits.
G3 : terminé la chambre aux poudres de 0,80. Chargement à 300 k de cheddite. Mise de feu à 23h15. Entonnoir de 6m de diamètre. Fourneau sous chargé.

mercredi 23 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 23 décembre 1915

Commencé une galerie en G1bis et un puits en P4. Continué les attaques G2, G5, P1 et P2. Bruits en tête et à droite de G2, G3, G5. Commencé une chambre en G3.

mardi 22 décembre 2015

lundi 21 décembre 2015

dimanche 20 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 20 décembre 1915

Mêmes travaux. Fourneau allemand à 24h au nord du précédent. Lèvres de l'entonnoir à 8m de la tranchée française. G2 endommagé sur 10m. Reste 14m20 intacts.

vendredi 18 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 18 décembre 1915

Mêmes travaux. Bruits en tête et à droite de G2 en tête et à gauche de G3, en tête de G5. Construction d'abris à munitions.

mercredi 16 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 16 décembre 1915

Le Cie travaille aux galeries G2, G3, G5 et aux puits P1 et P2. P.C. et abris à munitions.

dimanche 13 décembre 2015

samedi 12 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 12 décembre 1915

Travail en G1, G3, G4 et G11.
Construction d'un P.C. et d'abris à munitions. Bruits sourds sur la droite de G2.

jeudi 10 décembre 2015

mercredi 9 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 9 décembre 1915

Même travail. Approfondissement et remise en état de la tranchée de 1ère ligne et des entrées de galeries G2, G3, obstruées par la boue.

lundi 7 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 7 décembre 1915

Construction d'abris au talus des zouaves attaque G3. Nettoyage du boyau international entre le talus des zouaves et la tranchée d'Oddin. Fourneau allemand à 20h30 entre G2 et G3. Aucun dégât à la tranchée xx aux galeries.

dimanche 6 décembre 2015

samedi 5 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 5 décembre 1915

La boue obstrue les boyaux. Impossible de travailler aux mines. Remise en état du boyau 123.

jeudi 3 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 3 décembre 1915

Mêmes travaux. Éboulements en F'''. La boue rend le travail difficile. Les bruits entendus précédemment se confirment.

mercredi 2 décembre 2015

JMO Cie 14/5 du 2 décembre 1915

Mêmes travaux. G5 : retour d'équerre à droite.
Bruits en tête de G2 et légèrement à droite.

lundi 30 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 30 novembre 1915

Mêmes travaux. Le s/c Mazet est tué en faisant le ravitaillement en matériel au talus des zouaves.

Marius Joannès Adrien MAZET Mort pour la France

dimanche 29 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 29 novembre 1915

Attaques A, C, D, E, G4, G11, puits de Givenchy. Construction d'abris. Commencé puits F''' selon note du 21 novembre du chef de Bataillon Meysselle.

vendredi 27 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 27 novembre 1915

Attaques G2, G3, G4, G5, sape d'accès au puits de Givenchy. Abris au talus des zouaves.

jeudi 26 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 26 novembre 1915

Voir note du 21 nov. 1915 du chef de Bataillon Meysselle. Construction d'abris au talus des zouaves.

mardi 24 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 24 novembre 1915

Travaux de mine à la cote 119 tranchée St Germain. Attaques G2, G3, puits P1 et P2, attaque D.

lundi 23 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 23 novembre 1915

La Cie cesse de travailler à la ligne 1bis pour faire des travaux de mine à la cote 119.

jeudi 12 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 12 au 22 novembre 1915

Les travaux de remise en état de la ligne 1bis se continuent et consistent en des approfondissements de tranchée de boyau et à la réfection de parapets banquettes de tir, bermes1, à la pose de revêtements à la confection de puisards.

1Accotements

mercredi 11 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 11 novembre 1915

La Cie quitte Maisnil pour cantonner à Acq toujours à la disposition du Corps d'Armée.

samedi 7 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 7 au 10 novembre 1915

La Cie travaille à la remise en état et à l'aménagement de la ligne 1bis dans la partie comprise entre le bois de Berthonval et approfondissement de trachées, revêtements en branchage grillages et gabions, aménagement d'abris.

dimanche 1 novembre 2015

JMO Cie 14/5 du 1er au 6 novembre 1915

Fait dans le boyau Mary, 25 abris destinés à garantir nos troupes des éclats de nos projectiles pendant la préparation avec l'artillerie de gros calibre. 3 sections de la Cie travaillent à l'établissement d'une voie de 0,60 à la gare de Bray. Une escouade de la section de repos travaille à Carency au déchargement de wagons de pierres et à leur répandage sur la route de Viller au Bois à Souchez.

jeudi 29 octobre 2015

JMO Cie 14/5 du 29 au 31 octobre 1915

Construction d'abris légers dans le boyau Guinevert, la tranché Sambart et dans Mercier. Réparé la sape blindée accédant à l'abris du général (bois 125) détérioré par l'artillerie ennemie.
Construction d'abris à munition pour canon de 58 dans une tranchée à l'arrière de Boddelot. Aménagé des emplacements pour canon de 58 avec mèche à munitions dans Boudet.

mardi 20 octobre 2015

JMO Cie 14/5 du 20 au 28 octobre 1915

Au bois 125 aménagement d'un poste d'observation avec abri pour le Général commandant la 70e division.
Construction de quatre nouveaux grands abris dans le chemin creux de Carency à Ablain faisant suite aux abris construits en juillet.
Construction d'une casemate pour le canon de 37 dans le boyau de la redoute tirant devant le secteur de la 70e division.

dimanche 11 octobre 2015

JMO Cie 14/5 du 11 au 19 octobre 1915

Travail dans le sous-secteur nord de la 70e Division.
Construction de petits abris (pour 4 hommes) dans la tranchée Vanas.
Revêtement dans le boyau d'Angres et entretien du secteur. Réflection de entrées des abris Dufour.
Rectification de la tranchée Lasnier et aménagement dans cette tranchée d'un abri pour canon de 37.

jeudi 8 octobre 2015

JMO Cie 14/5 du 8 au 10 octobre 1915

 Remise en état de la route Villers au bois Souchez et notamment dans la traversé de Carency.
Mort pour la France le 10 octobre : Celse m/o

Louis François CELSE Mort pour la France

vendredi 2 octobre 2015

JMO Cie 14/5 du 2 au 7 octobre 1915

Remise en état de la route de Carency à Souchez. Construction d'un fossé pour l'écoulement des eaux et mise en place de 4 caniveaux traversant la route vers Souchez pour leur évacuation.

jeudi 1 octobre 2015

samedi 26 septembre 2015

JMO Cie 14/5 du 26 au 30 septembre 1915

Prolongement de la piste de la 77e Division jusqu'au ravin des Ecouloirs.
Morts pour la France le 28 septembre :
Goustille s/m
Hughes s/m
Giacobi m/o
Monnier s/m
Blessé évacué le 28 septembre : Bessomie s/m

Jules Emile Gilbert GOUSTILLE Mort pour la France
Jérôme Henri Camille HUGHES Mort pour la France
Frédéric Louis GIACOBI Mort pour la France
Jean Pierre MONNIER Mort pour la France



vendredi 25 septembre 2015

JMO Cie 14/5 du 25 septembre 1915

La Cie s'installe aux abris du chemin du point G et travaille à la piste de la 77e Division.

jeudi 24 septembre 2015

JMO Cie 14/5 du 24 septembre 1915

La Cie est en réserve à la parallèle Meunier. La mission de la Cie pendant les attaques du 25 est de prolonger la piste commencée au fur et à mesure des progrès de l'infanterie.

vendredi 18 septembre 2015

JMO Cie 14/5 du 18 au 23 septembre 1915

La Cie 14/5 est affectée à la 77e Division.

Commencé des abris dans la parallèle de Carency. Piquetage et mise en état d'une piste allant de Villiers-au-Bois à la route de Béthune. Construction de passerelles sur les boyaux.

samedi 1 août 2015

JMO Cie 14/5 du 1er au 31 août 1915

Continuation des abris à droite et à gauche du boyau Mary, organisation défensive du secteur de la 70e Division.

Défense accessoire devant la 2e ligne (tranchée Hugo). Rectification de la 3e ligne (tranchée des Gaules). Construction d'un boyau entre Mary et la ligne de chemin de fer (boyau Lagier) reliant la tranchée Hugo et les saules.

mercredi 15 juillet 2015

JMO Cie 14/5 du 15 juillet 1915

Commencé de nouveaux abris à droite et à gauche du boyau Mary (4 à droite, 6 à gauche).

samedi 11 juillet 2015

JMO Cie 14/5 du 11 au 13 juillet 1915

Même travail.
Dans la nuit du 13 juillet : pose de 200 mètres de défenses accessoires devant la tranchée Hugo modifiée et le boyau Grincourt.

vendredi 10 juillet 2015

JMO Cie 14/5 du 10 juillet 1915

Le Cie travaille aux abris de la route d'Ablain, et au poste de commandement du boyau XXX (Terrassement faut par la 7/1 T).

mercredi 8 juillet 2015

JMO Cie 14/5 du 8 juillet 1915

Le 8 juillet à midi, la Cie quitte le travail et part de Camblain à 18h pour aller cantonner et bivouaquer à Maisnil-Bouché à la disposition de la 70e division.

samedi 27 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 27 juin 1915

Le 1er peloton commence les abris de la route de Béthune, à gauche du boyau 123 (8 abris).

jeudi 25 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 26 juin 1915

Nettoyage du boyau du haricot.

Blessés :
  • s/m Rolle, Simigre caporal pionnier
  • s/m Austrate, Lacroix pionnier

JMO Cie 14/5 du 25 juin 1915

La Cie toujours au repos, aménage le bivouac.
La 4e section rejoint la Cie à Camblain.
A 18 heures, le 1er peloton part au travail : nettoyage de la parallèle Carency.

mercredi 24 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 24 juin 1915

Toute la Cie, sauf la 4e section, qui reste aux abris, va au repos à Camblain-l'Abbé.

lundi 22 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 22 juin 1915

1ère et 4e sections au repos.
2e et 3e aménagement des boyaux d'accès aux 1ères lignes (Cabaret rouge)

Tués à l'ennemi :
  • s/m Vacherat
  • s/m Brunet
Blessés :
  • s/m Blois, Rubellin
  • Caporal Julien

Félix VACHERAT Mort pour la France
Jean Marius BRUNET Mort pour la France

dimanche 21 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 21 juin 1915

La Cie rentre aux abris. Puis la 1ère et la 4e section vont au travail de nuit à droite de Carleul : aménagement d'une nouvelle tranchée en avant.

samedi 20 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 20 juin 1915

La 1ère section rentre le matin aux abris. La 4e est toujours à droite du Château de Carleul. Le soir la Cie se rend tout entière à la cote 119, faire, avec les Cies 14/3 et 17/1 M, une tranchée en avant de la 1ère ligne occupée par le 159e d'Infanterie et des chasseurs à pied.

vendredi 19 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 19 juin 1915

Même travail.
La 4e section travaille la nuit à combler le boyau de Bavière sur 100m.
Le train régimentaire et le train de combat vont à Camblain, après bombardement du bois de la ville d'Acq où ils bivouaquaient.
1 cheval tué, 6 blessés.

jeudi 18 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 18 juin 1915

Dés le matin une section est à la disposition de chaque brigade de la 77e division, l'une dans le boyau de la Redoute; l'autre, le long de la route de Béthune entre le boyau de la redoute et le boyau du cabaret rouge.

mercredi 17 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 17 juin 1915

Repos au bivouac. A 20h, ordre de se transporter dans le boyau de la Redoute, au sud de Carency, à la disposition de la 77e Division.

mardi 16 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 16 juin 1915

Elle est en réserve de corps d’armée pour l'attaque de la 10e Armée déclenchée le 16 à midi.

lundi 15 juin 2015

JMO Cie 14/5 du 15 juin 1915

Repos au cantonnement de Maisnil-Bouché. Le soir ordre de bivouaquer dans le bois de la villa d'Acq, entre Camblain-l'Abbé et Villers-au-Bois. La Cie s'y rend à 21 heures.

Tué à l'ennemi : Sergent de pionnier Lapeyre 15 juin
Blessé évacué : s/m Chapeveyre 15 juin

Henri LAPEYRE Mort pour la France

jeudi 28 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 28 mai au 14 juin 1915

La Cie travaille à l'aménagement des communications à la construction de passerelles sur le Carency, à l'organisation des positions conquises au sud de la sucrerie de Souchez.

Tués à l'ennemi :
Sergent Giroux 6 juin
Pionnier Farizon 6 juin
s/m Cortinovis 9 juin
s/m Maurice 11 juin

Blessés évacués :
s/m Barnéoud Pierre 28 mai
s/m Ronin 29 mai
m/o Bacroux 1er juin
s/m Marcounet 4 juin
s/m Guillot 4 juin
s/m Guinard 6 juin

Blaise Félix GIROUX Mort pour la France
Joseph FARIZON Mort pour la France
Benjamin Léon CORTINOVIS Mort pour la France
Calixte Aristide MAURICE Mort pour la France

mardi 26 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 26 et 27 mai 1915

Même travaux.
La compagnie établit en particulier une tranchée de 1ère ligne au sud du cimetière d'Ablain divers boyaux et une sape russe de communication sous la route de Carency-Souchez au sud des 4 boqueteaux.

Mort s/m Girodon Mort pour la France
Blessé : Petit

lundi 25 mai 2015

Première photo de Edgard

Voici la première photo qu’Émile a dû recevoir de son fils Edgard, né le 24 mars.
La photo est datée du 25 mai 1915, et derrière il est indiqué "1915-05-25 Aiguilles - Raymond 20 mois, Edgard 2 mois".

Edgard est sur les genoux de sa mère Rosa, en bas à droite, son frère Raymond sur ceux de sa grand-mère maternelle Marie-Elizabeth. Parmi les autres femmes, les deux soeurs de Rosa, Elise (dernier rang, 2ème à droite) et Augusta (dernier rang, 1ère à gauche). Le père de Rosa, Florimond est le seul homme sur la photo.


samedi 23 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 23 au 25 mai 1915

La compagnie travaille jour et nuit, par relèves de sections, à l'organisation du bois de Carency et l'établissement de tranchées de 1ère ligne, de boyaux et d'abris, entre la partie sud du village d'Ablain, et la rivière « Le Carency ».

Blessés le 24 mai : s/m Chaix, sergent Payan

mardi 19 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 19 au 21 mai 1915

La Cie fournit une section par 24 heures pour l'aménagement des tranchées conquises entre Ablain et la voie ferré, et la construction de boyaux.

Blessé : s/m Barnéoud

lundi 18 mai 2015

dimanche 17 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 17 mai 1915

La compagnie devant participer à une attaque destinée à débarrasser entièrement Ablain-Saint-Nazaire de l'ennemi qui en occupe encore quelques maisons, 2 sections s'y rendent à midi. En raison du mauvais temps, l'attaque n'a pas lieu. Elle est renvoyée à la nuit.

mercredi 13 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 13 au 16 mai 1915

Elle fournit une ½ section qui travaille à Carency à la réparation de la voie ferrée et à divers travaux d'aménagement. Le reste de la compagnie est au repos au cantonnement.

mardi 12 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 12 mai 1915

La compagnie est chargée de participer à une attaque menée contre le bois 125, au nord de Carency. Deux sections partent avec les compagnies d'infanterie, organisent les positions conquises et relient les tranchées ennemies à nos premières lignes.

A la suite de cette attaque, la compagnie est renvoyée au cantonnement à Maisnil-Bouché pour se reconstituer.

lundi 11 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 11 mai 1915

Même travail. Un section participe à une attaque au sur le sud de Carency.

Blessés : sergents Grôlée, Colliy, s/m Deinaria, Monturéa, Ovasso.
Tués : s/m Poyet, Marion

Cyrille Joseph POYET Mort pour la France
Adolphe Clovis MARION Mort pour la France

dimanche 10 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 10 mai 1915

La compagnie travaille à l'aménagement et à l'organisation des tranchées conquises au sud de Carency.

samedi 9 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 9 mai 1915

La compagnie fait partie du groupe d'attaque chargé, à l'opération offensive du 9 mai, de conquérir les tranchées allemandes situées du saillants alpha à gamma exclu. Les 32e et 3e sections participent à l'attaque. Les mines préparées par la compagnie explosent ainsi qu'il avait été prévu, et détruisent la tranchée de première ligne allemande. L'attaque de l'infanterie se déclenche après un violent bombardement. Belle conduite des sergent Cherrier et Pons, du sergent Maréchal, du caporal Giroudon, et de plusieurs sapeurs, qui partis avec les premières sections de fantassins sautent les premiers dans les tranchées allemandes, les organisent après avoir fait prisonniers leurs occupants, et les relient aux tranchées françaises.

jeudi 7 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 7 et 8 mai 1915

Dans l'attente de l'attaque générale de la 10ème armée on simule le travail dans les galeries, nos mines devant exploser au cours du bombardement préparatif de l'attaque. Les Allemands font exploser sans aucun dégâts, près de leur 1ère ligne, 3 camouflets vers G3bis et P4.

mercredi 6 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 6 mai 1915

Terminé les mines de feu à Rp. Dans G3bis les bruits de travaux ennemis sont devenus plus précis et très prêts pendant le chargement.

Le mineur allemand répond aux appels fait par nous, à l'aide de coups de pioche.

mardi 5 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 5 mai 1915

Les chambres sont préparées et reçoivent les charges, soit :
  • en tête de P1 600 K cheddite
  • en tête de P1bis 800 K
  • en tête de P4 300 K
  • en tête de P5 300 K
  • en tête de G3bis 1500 K
  • en tête de Rp 1200 K
On active les travaux pour pouvoir charger la galerie Malcor à 300 K.

Au noyer :
  • Rb' 200 K
  • Rd' 250 K

lundi 4 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 4 mai 1915

Mêmes travaux. En vue d'une offensive prochaine, on pousse activement toutes nos galeries, et des chambres de chargement sont préparées en tête.

Un fourneau allemand explose entre P3 et P4 démolissant notre galerie P4 sur une dizaine de mètres. On répare et on repart.

dimanche 3 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 3 mai 1915

Un camouflet est fait dans le retour de droite de G2 contre des travaux ennemis. Le camouflet préparé explose à 16h, comme fourneau ordinaire.

Un fourneau allemand explose au noyer entre Ri' et Rj sans dégâts, ni victimes.

A G3bis, dans le retour Rp, les bruits de travaux sont précis et rapprochés. Continuation du travail dans toutes les écoutes.

samedi 2 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 2 mai 1915

On charge et fait un camouflet en tête du retour à gauche de l'ancienne G3. Des bruits sont perçus au noyer, en tête et près de Rb', ainsi qu'en tête de la galerie Malior (travaux de la 4/8). On prépare une chambre en tête de cette galerie.

vendredi 1 mai 2015

JMO Cie 14/5 du 1er mai 1915

Un fourneau allemand explose en tête en Rb', sans accident de personnes, mais comblant la chambre préparée. On fait un retour à droite un peu en arrière, pour en établir une autre.

Travail à Ri' à Rg' (déblaiement).

A alpha travail au puits P1 (passé ce jour à la 4/8 Cie)

Travail à la galerie Malior de la Cie 4/8.

Fait un rameau se dirigeant vers des bruits de travaux allemands.

Travail aux galeries de P1, P1bis, au retour à droite dans G2, au retour à gauche dans l'ancienne G3 (vers des bruits de travaux) à la galerie partant de P4, de P5 au retour en tête pour chambre dans G3 bis et à Rp.

jeudi 30 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 30 avril 1915

Bruits entre P2 et P3. Retours dans l'ancienne galerie G3. Mêmes travaux, on fait une chambre à Rb' et on prépare une autre dans G3 bis.

mercredi 29 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 29 avril 1915

Les bruits du 28 expliquent 3 explosions ennemies du 29 sans aucun dégâts, en avant de notre ligne. Un autre fourneau allemand, conséquence de nos travaux dans Ri', explose également sans dégâts.

Mêmes travaux.

mardi 28 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 28 avril 1915

Explosion du fourneau en Rg'. Destruction de la tranchée ennemie sur 15 m. Bruits précis entendus en avant et à gauche de la galerie P5.

Mêmes travaux en cours.

lundi 27 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 27 avril 1915

On continue le déblaiement de l'ancienne galerie G3, un moment interrompu. Retour à gauche avant d'arriver dans la région des fourneaux antérieurs et retour dans l'ancienne direction.

Continué les travaux en cours. En P1 et P1 bis les gaz de l'explosion de 26 empêchent d'accéder aux travaux en tête. Quelques cas d'asphyxie partielle.

Au noyer le fourneau en Rg' est chargé de 200 K de cheddite. On doit être arrivé très près de la tranchée ennemie.

dimanche 26 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 26 avril 1915

Le camouflet chargé en P1 bis est donné à 10h30. Il explose sans projection ; son effet paraît efficace ; quelques dégâts en tête de notre galerie P1. Toutes les galeries en cours sont poussées sans arrêt.

samedi 25 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 25 avril 1915

Une mine allemande explose le 25 en G0, vers la tranchée Boisvin, sans dégâts ni victimes.
Les bruits du 23 vers P1 bis continuent. Le chargement du camouflet dans le retour est effectué (150 K). Commencé un puits P1 à gauche de P0, vers la tranchée Boisvin.

Dans la galerie G2, déblayée, on a commencé un rameau en retour à droite.

vendredi 24 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 24 avril 1915

Bruits en tête à gauche de G0 conduisent à faire un camouflet de 150 K de cheddite dans un retour à gauche. Un nouveau fourneau allemand explose en avant de P4, sans dégâts ni victimes.
Les bruits du 23 entre P1 et P1 bis sont suivi d'un fourneau allemand, qui explose sans dégâts. Un autre fourneau explose devant la maison Breuil, à Carency, sans dégâts ni victimes.

Nous poussons activement les travaux en cours.

jeudi 23 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 23 avril 1915

Des bruits de travaux ennemis obligent à faire un retour dans P1 bis. On établi en tête de G0 un camouflet contre d'autres travaux ennemis.

La liaison en galerie au fond des P3 et 4 est terminée. Retour Rn et Rp dans G3 bis, pour protéger notre galerie et pousser vers la tranchée allemande pour fourneaux.

mercredi 22 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 22 avril 1915

Mêmes travaux.
Une mine allemande explose le soir à nouveau au droit de P4, sans dégâts.

mardi 21 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 21 avril 1915

Mêmes travaux. Une mine allemande explose à 18h30 entre P3 et P4 sans dégâts pour la tranchée et les travaux.

dimanche 19 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 19 avril 1915

Mêmes travaux au Noyer et à la tr[anchée] Culmet. On pousse activement les attaques en cours.

1 s/m blessé : s/m Astier

samedi 18 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 18 avril 1915

Explosion du fourneau en tête de G2, détruisant la tranchée allemande sur une quinzaine de mètres.

vendredi 17 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 17 avril 1915

Mêmes travaux. On prépare le chargement d'un fourneau de 1500 K de cheddite au tête de G2. Retour à gauche dans Rd' contre des bruits entendus.

jeudi 16 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 16 avril 1915

Entrée en galerie au fond de P3 (9m). Nouveau retour en tête de G2. La chambre sera commencée le 17.
En cours :

A la tranchée Culmet
  • Galerie G0 (16m20)
  • Galerie au fond de P0 (7m30)
  • Galerie au fond de P1 (7m20)
  • Galerie au fond de P1bis (8m00)
  • Galerie G2 (env 35m00)
  • Galerie G3 au fond de P3 (1m00)
  • Galerie au fond de P4 (4m60)
  • Galerie au fond de P5 (7m00)
  • Galerie G3 bis (48m60)
A la tranchée du Noyer
  • Retour Rm (19m60)
  • Rd' (16m80)
  • Rg' (20m40)
A la tranchée du Bouthéon Galerie (13m20)

mercredi 15 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 15 avril 1915

Explosion d'un fourneau chargé en tête de Ri' à 650 K, un peu en avant de la tr[anchée] ennemie. On continue les travaux en cours. Fait un retour en tête de G2 pour chambre à faire. Mêmes travaux.

mardi 14 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 14 avril 1915

Mêmes travaux. Une explosion ennemie abîme l'extrémité de notre galerie G2, mais sans accidents. On rétablit entièrement la galerie et une chambre sera préparée en tête pour fourneau. On relie notre système de mines à celui qu'établit la Cie 4/8 qui est partie en galerie, à l'arrière. Mêmes travaux au Noyer.

lundi 13 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 13 avril 1915

Continuations des mêmes travaux. Les Allemands font exploser encore un fourneau entre Ri et G3 bis sans aucun dégât ni résultat. Le 14 au matin, le camouflet est donné contre des travaux entendus distinctement dans G0 (75 K). Travail à des galeries partant de P0, P1, P1 bis, P4, P5. On approfondit G3 pour permettre un départ en nouvelle galerie au niveau de celles ci-dessus.

Au Noyer, on pousse Ri' qui sera chargé sous la tranchée ennemie.
Aux Bouthéons des bruits de travaux proche de notre galerie obligeant à commencer un forage.

dimanche 12 avril 2015

samedi 11 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 11 avril 1915

Le matin, une explosion est donnée au Noyer, dans Rb' chargé à 250 K cheddite, les bruits de travaux ennemis étant très proches.

Poursuivi les mêmes attaques.

vendredi 10 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 10 avril 1915

Mêmes travaux. Un fourneau allemand explose le 10 à 22 h en peu en avant et à droite de P1, sans aucun dégâts pour nos travaux.

mercredi 8 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 8 avril 1915

Nouvelle attaque P5. Un camouflet allemand explose sans dégâts en avant et à gauche de G0.

Faire-part d'Edgard

Voici la carte datée du 8 avril 1915 qu'Émile a dû recevoir quelques jours ou semaines plus tard.



mardi 7 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 7 avril 1915

Un violent bombardement détruit P4, qui est repris.

Un fourneau allemand explose vers le Noyer, à gauche de Rg' sans graves dégâts pour notre rameau.
Les 4 sapeurs qui y travaillaient se retirent sans blessures de l'explosion. On prépare une chambre en tête et à droite de Rb', les bruits entendus jusque là ayant cessé.

Mêmes travaux en cours.

lundi 6 avril 2015

samedi 4 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 4 avril 1915

Explosion d'un fourneau allemand sans dégâts entre P2 et P3. Mêmes travaux.

vendredi 3 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 3 avril 1915

On va commencer des puits en arrière de la tr[anchée] Culmet. On commence P1, P4. On donne dans Rl le camouflet à 100 K de cheddite contre des travaux perçus.

jeudi 2 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 2 avril 1915

Mêmes travaux. On fait des retours pour chargement éventuel dans Rf, Re, Ri, Rg, Rk.

mercredi 1 avril 2015

JMO Cie 14/5 du 1er avril 1915

On entend dans la journée du 31 mars les Allemands travailler au dessous de G0. On prépare une chambre avec charge de 150 K. L'explosion est donnée à 5h. On recommence une nouvelle galerie G0 un peu au nord. Le rameau Ri, retrouvé en mauvais état (explosion du 17/3) est rétabli.

Mêmes travaux.

A G3 on s'attend à une explosion ennemie. Au noyer, les écoutes en cours d'avancement sont Rb', Rd', Ri', Rg'.

mardi 31 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 31 mars 1915

Mêmes travaux.

La galerie G3 étant éboulée et irréparable, on a commencé un départ en nouvelle galerie au fond du puits. Vers 9h un fourneau allemand explose sous G1 bis, blessant un pionnier et tuant le s/m Bochet.

Pierre Anthony BOCHET Mort pour la France

lundi 30 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 30 mars 1915

Le camouflet donné en G3 démolit cette galerie. On continue en retour Rc bis, dans G1 bis (vers des bruits signalés). Au noyer, on donne un camouflet de 150 K contre des travaux ennemis proches vers la maison Breuil. Au bas de la tranchée Godard on fait un fourneau de 200 K. Nouvelle attaque en rameau à la tranchée du Boputeau.

dimanche 29 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 29 mars 1915

Au matin, les Allemands font exploser un nouveau fourneau entre Ri et Rl. La tranchée est comblée sur quelques mètres. Un s/m tué : Rebreyend

Ri est démoli ; Rl a peu souffert. On continue le travail dans toutes les écoutes. Vers le noyer on a abandonné Ri' et Rf' par suite de l'explosion allemande du 28, qui doit d'ailleurs avoir endommagé les tranchées allemandes, car l'ennemi travaille toute la nuit à les réparer.

Paul Augustin Joseph REBREYEND Mort pour la France

samedi 28 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 28 mars 1915

Explosion d'un fourneau allemand devant le PP de la tranchée du noyer, tuant 3 fantassins et blessant légèrement le s/m Behard. On répare et on rétablit les tranchées et boyaux bouleversés. Dans l'après-midi, des bruits entendus en G3, à hauteur du 4e et du 5e châssis, obligent à un forage sur la droite, chambré à 3m de longueur.

vendredi 27 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 27 mars 1915

Le camouflet dans Rh est donné dans l'après-midi. Il doit bouleverser les travaux ennemis, puisque on voit les Allemands évacuer du matériel de mine brisé. On fait un retour à droite Rk, dans G3 bis et une nouvelle attaque en rameau R1.

jeudi 26 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 26 mars 1915

Bruit entendus entre G3 et Ri, on prépare une chambre dans Rh et une autre dans un retour à gauche de 2m de long en Ri chargée à 50 kg de poudre et 25 kg cheddite pour donner le camouflet.

mercredi 25 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 25 mars 1915

Bruit entendus entre G2 et G3, comme le travail d'une barre à mine. On prépare une chambre de Re, et un forage en face de la sape II.

Au noyer, nouvelle attaque Rh', retour à droite dans Ra'.

mardi 24 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 24 mars 1915

Nouvelle attaque G0, au nord de G1. Une explosion de mine allemande a lieu le 24 mars à 7h30 en avant de G3, mais loin de nos travaux et n'occasionne aucun dégât.

Naissance de Edgard

Aujourd'hui est le centenaire de la naissance de mon grand-père Edgard Pons. Je ne sais pas dans quelle circonstance ni à quelle date son père Émile a appris sa naissance mais je pense que ce fut plusieurs semaines après car j'ai retrouvé un faire-part daté du 8 avril 1915 (que je publierai à cette date).

En attendant voici le fichier complet du carnet complété par des portraits d'autres membres de la famille.

Fichier PDF (6 Mo)
Fichier EPUB (2.8 Mo)

lundi 23 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 23 mars 1915

Mêmes travaux. Retour RJ dans G3 bis. Nouvelle attaque G1 bis en dessous de G1 entièrement détruit. Nouvelles attaques Rd', Rg' vers la tranchée du noyer.

dimanche 22 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 22 mars 1915

Un coup de main projeté sur la tranchée ennemie avancée du saillant alpha pour la destruction des entrées en galerie est exécuté à 20h30. Il est simultané de l'explosion des fourneaux de Ra (200 K) et Rb (500 K). Il n'amène pas les résultats cherchés sur 2 groupes chargés de la destruction, un seul parvient à la tranchée allemande, mais le feu ennemis ayant décimés les occupants, la destruction ne peut être opérée et les sapeurs se replient. 2 prisonniers allemands.

Belle conduite du sergent Triollaire qui est parti à la tête de ses hommes, du caporal Carle blessé au moment de la mise à feu à la charge de destruction, du m/o Dauga, des s/m Autressangle, Pose Falletto qui sont blessés en ramenant le sergent Triollaire blessé, et de 4 ou 5 pionniers blessés également.

Les autres travaux se poursuivent en particulier à la tr[anchée] du noyer, on repart en galerie de l'entonnoir français vers le PP.

Pertes : blessés évacués
  • Sergent Triollaire
  • Caporal Carle
  • m/o Dauga
  • s/m Brun
  • s/m Pose Falletto

samedi 21 mars 2015

vendredi 20 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 20 mars 1915

Camouflet donné à l'intersection de la tranchée Culinet et de la sape II. Il bouleverse notre tranchée, qui est réparée.

Travaux continués dans toutes les attaques en cours. Un fourneau allemand explose le 20 mars au droit du camouflet du même jour, sans dégâts pour notre tranchée. Un fourneau français explose au bout du rameau de la tranchée Godard, à coté du fourneau allemand.

jeudi 19 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 19 mars 1915

Nouveau fourneau allemand, devant le barrage de la maison. Bruit tranchée Godard.

Malgré 2 camouflets donnés par forage dans la nuit peu de dégâts. Continuation des travaux. On reprend Ri, G3, G2, G1 à la tranchée Culinet avec retours (voir plans).

mercredi 18 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 18 mars 1915

Le camouflet de G1, Rc est donné à 5h il semble produire un effet puisque les gaz d'explosion sortent de la tr[anchée] ennemie. A 8 heures un fourneau allemand explose entre G2 et G3, sans dommages pour nos travaux, mais le bouleversant la tranchée. Circulation rétablie au moyen d'une tranchée contournant l'entonnoir.

mardi 17 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 17 mars 1915

Le forage est chargé (25 K et explose). Les bruits persistants un nouveau forage est établi à 9h. L'entonnoir produit par le fourneau allemand du 16 est occupé par nous, relié par une sape à notre tr[anchée] du noyer, et organisé en petit poste.

A la galerie n°1, on prépare un fourneau dans Rc à 60 K pour donner le camouflet.

Le soir à 18h10 au moment de la relève, un fourneau allemand explose au droit de Ri, bouleversant notre tranchée et le rameau, ensevelissant des chasseurs et des pionniers, tuant le sergent Bonniot de la Cie. La circulation est rétablies.

Louis Jules Auguste BONNIOT Mort pour la France

lundi 16 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 16 mars 1915

Les Allemands font exploser un petit fourneau, à droite du PP de la tranchée des noyers, sans dégâts pour le reste de la tranchée. On fait un nouveau forage dans la tranchée Godard, vers la maison qui borde le chemin en raison de bruits signalés.

vendredi 13 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 13 mars 1915

Continuation des travaux : on continue le Ra dans G1, réparation de Rc, commencé le retour dans G2 Rf et Re. Bruits à droite de G2.

Préparation de P3 et G3. Bruits à droite, xxxxx nouvelle attaque R& en rameau. Avancement de G3 bis.

Écoutes vers la tranchées des noyers, poursuivis. Un forage a été fait vers le PP en tête, camouflet de 40 K. Plus de bruit. Nouvelle écoute dans tranchée Godard.

jeudi 12 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 12 mars 1915

A 15h30, on donne le camouflet au forage en A (25 K de cheddite). Il ensevelit un ou deux travailleurs allemands qu'on entend gémir et travailler pour se dégager. On prépare un retour à gauche, en tête de la galerie 3 pour donner un autre camouflet (100 K de cheddite) dont l'explosion à lieu à 24h, bouleversant entièrement tous les travaux ennemis.

A la galerie n°1, on fait exploser les 2 charges pour bouleverser également les travaux ennemis.

Vers la tranchée du noyer, les travaux ennemis, qui avaient cessé quand le forage a atteint la craie, ont repris après le chambrage. On prépare un camouflet.

Continué l'avancement au puits (2) et (3 bis) ainsi qu'aux écoutes (a) et (b) (tranchée du noyer).

mercredi 11 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 11 mars 1915

Les Allemand font exploser vers 22h30 un camouflet la galerie G, sans autre résultat qu'un bouleversement du rameau Rc. On rétablit les mines de feu de la charge qui a été disposée dans le retour de ce rameau et on l'établit simultanément à celle du forage du 7 mars.

Continuation des travaux en cours. On entend des bruits de travaux vers le petit poste de la tranchée du noyer ; un forage est préparé.

mardi 10 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 10 mars 1915

Le camouflet préparé en tête de la galerie (3), chargé à 25 K de cheddite au fond d'un forage de 6m 20, explose le 11 mars à 5 heures, les bruits de travaux étant distincts. Le forage en A retardé par la xxxx mine coincée entre 2 pierres. La chambre est préparée dans le rameau Rc de la galerie (1). Les mêmes bruits sont entendus entre (b) et (d), et vers la tranchée du noyer.

dimanche 8 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 8 et 9 mars 1915

Des bruits de travaux allemands entendus aux alentours de nos travaux souterrains obligent à faire un forage au fond de la galerie (3) et un vers A. Les travaux sont poursuivis, les dispositions étant prises pour donner le camouflet au moment voulu.

samedi 7 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 7 mars 1915

Les travaux comprennent :
1) Une galerie avec retour en rameau de combat, forage.
2) deux puits d'où partent deux rameaux.
3) une nouvelle attaque en mines, commencée par une sape profonde.
4) 2 écoutes vers la tranchée du noyer.

On continue en même temps l'organisation d'un petit poste vers la ligne de chemin de fer.
Le sergent Bonniot reçoit la médaille militaire pour sa belle conduite le 18 février. Le caporal Hébert (évacué) et le caporal de pionnier Antonin sont également décorés.

vendredi 6 mars 2015

JMO Cie 14/5 du 6 mars 1915

La compagnie change de secteur ; elle est spécialement chargé d'attaques en mines devant Carency, et en général des travaux de la 1ère ligne.

mercredi 4 mars 2015

Citation de la Compagnie 14/5 à l'ordre de l'armée

Ordre de l'Armée n°53

Le Général Commandant la 10e Armée cite à l'ordre de l'Armée :
       La Compagnie du Génie 14/5,

« Placée pendent plus de trois mois dans un secteur difficile, à contribué sous la direction de ses chefs, le Lieutenant Pomeau et les Sous-Lieutenants Lagier et Schultz, au prix de grandes fatigues vaillament supportées et de pertes sérieuses, à prendre l'avantage dans une guerre de sapes et de mines, sans merci, sur un adversaire actif et entreprenant. »

Au Q.G. le 4 mars 1915
Le Général Cdt la 10e Armée
Signé : de Maud'huy

JMO Cie 14/5 du 4 et 5 mars 1915

En cours actuellement :
  • L'aménagement de la tranchée de 1ère ligne en a8
  • Tranchée reliant le canon de 37 à la tranchée Valette
  • Tranchée partant du boyau Durand
  • Sape en crémaillère (liaison avec la mitrailleuse)
  • Observatoire (créneau, abris)
  • Approfondissement et aménagement du boyau Topart et du boyau des Alpuis
  • Fasuriages au cantonnement par ½ section

jeudi 26 février 2015

JMO Cie 14/5 du 26 février au 3 mars 1915

Même travail. On organise les positions au nord de la voie ferrée Villiers au Bois Carency. Construction de 3 nouveaux éléments de tranchée à proximité de la xx ligne. Nettoiement des boyaux. Établissement d'une sape en crémaillère (voir plan), pour la construction d'une tranchée avancée un T se raccordant avec la tranchée de 1ère ligne.

Aménagement des boyaux : 1er boyau des Alpuis, 2ème boyau Topart

mercredi 25 février 2015

JMO Cie 14/5 du 25 février 1915

La compagnie travaille par embrigadement de jour et nuit, à Carency, en face de la cote 126.

vendredi 20 février 2015

jeudi 19 février 2015

JMO Cie 14/5 du 19 février 1915

La Cie est relevée et mise à la disposition de la 70e division. Elle cantonne à Caucourt où elle doit prendre quelques jours de repos.

Blessés : Poubot s/m, Videau s/m

mercredi 18 février 2015

JMO Cie 14/5 du 18 février 1915

On continue la lutte à coup de pétards et de bombes pour repousser de nombreuses contre attaques allemandes. Vers le soir on décide d'abandonner les 2 lignes ennemies occupées après les avoirs détruites au moyen de caisses chargées de 10K d'explosifs.

Les caisses sont placées par le sergent Gonsero. Elles démolissent la tranchée ennemies après l'évacuation.

mardi 17 février 2015

JMO Cie 14/5 du 17 février 1915

A 5h30, l'explosion de nos 4 fourneaux au chemin creux et de 2 fourneaux de la sape russe (4), suivie d'une attaque d'infanterie amène la prise des 2 tranchées de 1ère et 2ème ligne allemandes. Les entonnoirs formés au chemin creux sont occupés et organisés. A signaler la belle attitude du sergent Bommiot, du caporal Hebert (grièvement blessé), du m/o Dauga et du caporal de pionnier Antomine, qui occupent courageusement l'entonnoir extrême et l'organisent tout en repoussant les ennemis qui tentent de s'en emparer par un vif lancement de bombes, et de grenades. On relie la tranchée ennemie à notre tranchée de 1ère ligne par des boyaux qui nous mènent aux sapes offensives allemandes précédemment arrêtées par nos entonnoirs.

De nombreuses contre attaques sont faites par l'ennemi qui tente à plusieurs reprises de réoccuper ses tranchées. Elles sont repoussées avec pertes au moyen de bombes et de pétards, ainsi que par le lancement de nombreuses grosses bombes au moyen des tubes lance bombes dont la Cie assure le service.

Blessés : Brounegoutte s/m, Hébert caporal

dimanche 15 février 2015

JMO Cie 14/5 du 15 et 16 février 1915

Vers minuit, le 16 février au matin, le mineur placé en tête de la sape 4 a brusquement débouché dans un abri allemand ou une sape russe cimentée. Quand il a sauté le vide, il a aperçu la lumière. Le chef d'équipe (caporal de zouave pionniers Sardeis (???)) qui s'était avancé pour se rendre compte a essuyé un coup de feu auquel il a répondu par 4 coups de revolver et un pétard. On place alors des sentinelles à un tournant de la sape. Vers 4 heures, les Allemands tentent de démolir notre tête de sape russe par un camouflet, mais sans dégâts sur l'écoute. On établit alors un barrage dans le fond de la sape, et on charge un fourneau rendu « automatique » par une étoupille qui aurait été enflammée si les sacs à terre du barrage avaient été remués.

vendredi 13 février 2015

JMO Cie 14/5 du 13 et 14 février 1915

Même travaux. On charge un fourneau de 400K en tête de la sape n°(9), un 2e fourneau de 200K entre ce 1er fourneau et la charge de 200K retrouvée ; ce qui porte à 4 fourneaux (1000K en tout) les charges disposées dans le chemin creux. On active la sape russe n°4.

jeudi 12 février 2015

JMO Cie 14/5 du 12 février 1915

Même travaux ; la sape russe (9) est arrêtée et la chambre préparée. Nouvelles écoutes (18) (19) (20). La tranchée en avant des entonnoirs est terminée (voir nouveau plan).

Blessé : Quesnoy

mercredi 11 février 2015

JMO Cie 14/5 du 11 février 1915

Vers le matin on entend les allemands qui travaillent entre notre écoute (5) retour T droit et la sape russe (4). Les bruits sont distincts, et on donne le camouflet, à l'extrémité du T. Le résultat paraît atteint ; mais l'explosion amène des éboulements dans la sape russe (4) près du retour à droite. On déplace, et les travaux reprennent.

Dans l'après-midi, d'autres travaux souterrains sont signalés vers le pont où l'on a déjà trouvé la charge du 8 février, près de l'écoute (15). On charge et bourre une chambre, et on donne le camouflet. L'explosion abîme notre tranchée ; mais elle est réparée aussitôt.

mardi 10 février 2015

lundi 9 février 2015

JMO Cie 14/5 du 9 février 1915

Même travaux.

On attaque à la nuit une tranchée en avant des entonnoirs de la route de Lille, hors des terres bouleversées par l'explosion.

dimanche 8 février 2015

JMO Cie 14/5 du 8 février 1915

Rien de nouveau sauf quelques vagues bruits entendus dans les sapes (9), (5) et (4). Vers le soir on découvre près de (3), où à eu lieu un camouflet le 5 février, une charge allongé (15K environ) suivant le croquis ci-contre. Les mises de feu électriques en A sont coupées par nous. Le rameau (15) établi dans les terres bouleversées par le camouflet s'éboule à la suite des recherches. Il est établi à côté, en terrain solide.

Vers le soir, notre sape russe (9) rencontre sous la tranchée allemande notre fourneau préparé vers le 3/1 et dont le bourrage avait été bouleversé par le camouflet allemand du 4/1, La poudre est intacte.

samedi 7 février 2015

JMO Cie 14/5 du 7 février 1915

Il y a en cours (de droite à gauche) :
    Une écoute (11) arrêtée à 26 m
    Une écoute (1) arrêtée à 17 m
    Une écoute (10) arrêtée à 17 m
    Un puits P avec 2 retours de 1m70 et 1,00
    Une grande sape russe vers les lignes allemandes (9) : 39,00 m
    Une écoute (15) : 1,00 m
    Un rameau (4) vers les lignes allemandes : retour 12 m 20
    Une écoute (16) : 1m50
    Une écoute (5) arrêtée : 2 retours 15m90 et 15m10
    Une écoute (13) 12m20
    Écoute (12) 12m50
    Écoute (14) 3m00
    Une sape profonde : 3m00 pour abris à l'ouest de la route de Lille.
    Le raccordement de l'entonnoir route de Lille à la xxxx.

Citation à l'ordre de l’armée du sergent Mounier-Poulat, mort au champ d'honneur le 9 janvier 1915,

vendredi 6 février 2015

JMO Cie 14/5 du 6 février 1915

Même travaux. Fait un puits dans l'écoute (2) avec 2 retours à droite et à gauche.

jeudi 5 février 2015

JMO Cie 14/5 du 5 février 1915

Commencé 2 rameaux d'écoute au nord des deux entonnoirs. Les Allemands paraissent charger un fourneau sous le petit poste P, vers l'écoute n°3. Un camouflet est préparé ! Commencé la liaison des 2 entonnoirs avec la tranchée allant au pont de pierre.

Le camouflet en (3) est donné et les travaux Allemands semblent arrêtés. On repart en (4) pour placer, par une nouvelle sape russe, un fourneau sous la 2ème ligne ennemie. Une sape est dirigée qu S.O. du nouvel entonnoir pour se relier avec l'entonnoir d'un fourneau de la 17/1.

Tué : Nebon s/m

Marius Eugène NEBON Mort pour la France

mercredi 4 février 2015

JMO Cie 14/5 du 4 février 1915

L'explosion du fourneau (6) est donnée. Le but est entièrement atteint ; l'entonnoir est immédiatement occupé. Belle conduite du sergent pionnier Vairon, qui se précipite dans l'entonnoir avec le caporal Mayet et de 2 sapeurs. L'entonnoir est immédiatement organisé, et relié à l'entonnoir du 20 janvier. Ils sont reliés eux-mêmes avec nos travaux nos tranchées de 1ère ligne, et avec les tranchées conquises du côté d’Écurie.

Blessés : Euloge s/m, Gonin s/m

lundi 2 février 2015

JMO Cie 14/5 du 2 février 1915

Les Allemands ont fait exploser un camouflet pour arrêter notre rameau (1). On repart vers l'ouest, les dégâts étant limités au rameau.

Le chargement du fourneau (6) et du fourneau (4) sont exécutés : 600 kg et 200 kg de poudre.

samedi 31 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 31 janvier 1915

La grande sape russe (6) est terminée. On prépare la chambre aux poudres. Mêmes travaux.

vendredi 30 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 30 janvier 1915

Les bruits entendus aux écoutes du chemin creux se précisent. En (1) le trajet des Allemands paraît être celui du pointillé bleu. Ils sont très proches. On fait exploser le camouflet préparé, qui a plein effet, et on repart vers le nord. En (beta), on attend d'être plus renseigné sur la nature de leurs travaux. On commence les écoutes (10) et (9) pour parer à toute éventualité.

jeudi 29 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 29 janvier 1915

Même travaux. L'écoute 7 est arrêtée. On entend vers le soir l'ennemi travailler en mine vers (1) et (beta). On prépare des chambres aux poudres, qu'on charge pour réparer des camouflets en cas de besoin, et on continue les sapes russes.

La grande sape vers la route de Lille (6) est poussée très activement (9m en 24h), malgré les très grosses difficultés pour l'aération. L'évacuation des terres et les précautions à prendre pour ne pas signaler la présence à l'ennemi.

mercredi 28 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 28 janvier 1915

Le camouflet est donné ; le but est atteint ; la charge explose un peu en avant de la tranchée allemande en (alpha). On repart en mine derrière le bourrage suivant (beta). On commence les tranchées de dédoublement AD, CC, D et un nouveau boyau en arrière de B12.

mardi 27 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 27 janvier 1915

Continuation des mêmes travaux. En outre on attaque un retour en rameau, dans la sape russe (8) qui a servi au fourneau (A), pour faire sauter le nœud de sape (9). On entend vers le soir, les Allemands venir dans le chemin creux contre notre sape russe (2). Les bruits du travail sont très distincts. On prépare aussitôt une charge de 100 kg de poudre pour leur donner le camouflet.

lundi 26 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 26 janvier 1915

On s'aperçoit au matin que les Allemands ont garnis leurs premières lignes de défenses accessoires. La cheminée de l'usine de Roclincourt qui leur servait de repère d'artillerie est abattue par nous, à l'aide de 20 kg de mélinite à la base en 3 charges concentrées.

Il y a en cours : la sape russe vers le pont de pierre, de laquelle on entend distinctement la 17/1 qui vient vers nous. 2) 2 écoutes au nord ; 3) la sape russe vers la route de Lille (2). 4) une écoute en (6) partant de l'entonnoir résultat du camouflet du 23. 5) l'écoute 7 ; 6) l'écoute (8) ; 7) la sape russe sous le chemin creux (3).

vendredi 23 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 23 janvier 1915

Au matin, l'explosion du fourneau de contre-mine en M est bourré et le résultat pleinement atteint. Les fouilles permettent de découvrir le cadavre d'un pionnier ennemi dans un rameau bouleversé, se dirigeant vers nos lignes.

Continuation des travaux.

jeudi 22 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 22 janvier 1915

Mêmes travaux. La pluie détrempe le sol, la boue encombre les travaux. On doit nettoyer pour assurer les relèves : l'avancement des sapes russes est ainsi retardé. Vers le soir, avis est donné par l'infanterie que les Allemands travailleraient en mine vers notre boyau de 1ère ligne n M. Immédiatement une contre-mine est entreprise pour donner le camouflet s'il est nécessaire, et toutes les précautions sont prises pour que nous occupions l'entonnoir au cas où l'explosion allemande nous devancerait.

Il y a en cours, à l'heure actuelle :
1) la sape russe vers le pont de pierre : écoute des xxx à parer à un travail de mine allemand contre nos 2ème ligne.
2) une écoute commencée dans le même but en (5).
3) la sape russe vers la route de Lille.
4) l'écoute de contre-mine vers M.
5) L'écoute vers l'entonnoir 7.
6) La sape russe sous le chemin creux (3).

mercredi 21 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 21 janvier 1915

Continuation des travaux. La sape russe (2) vers la route de Lille est poussée le plus activement possible mais sa grande longueur (50 m) rend le travail pénible. On pratique dans le ciel des évents d'aération.

2 camouflets allemands sont donnés vers le matin, mais s'assènent à aucune de nos sapes russes. L'ennemi manifeste ainsi sa crainte de nos travaux de mine.

mardi 20 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 20 janvier 1915

Le fourneau de la route de Lille est chargé. Il n'est pas situé de l'autre côté de la route, mais sensiblement dans l'axe.

L'explosion est donnée. Ainsi qu'on le pensait le résultat cherché n'est pas entièrement atteint. Les projections sont principalement dirigées sur nos tranchées. Néanmoins l'entonnoir est immédiatement occupé par le sergent de Pionnier Perrin qui s'élance courageusement à la tête de 4 sapeurs et 3 pionniers. L'organisation est commencée et les sapeurs jettent des bombes sur le barrage allemand situé au sud. L'attaque vers l'ouest de la route (secteur Ecurie) n'ayant pas donné les résultats attendus, on évacue l'entonnoir en bon ordre. La situation étant rendue critique par les feux xxxxx et le lancement violent de bombes ennemies. Le sergent Perrin est blessé. Les s/m Martial et Giraud Pierre tués.

Le résultat n'est donc pas atteint. On continue donc les sapes russes commencées, particulièrement la sape (2) qui permettra sous quelques jours d'atteindre le résultat cherché.

Citation de la Compagnie 14/5 à l'ordre de l'armée(1)
Les efforts incessants fournis par la Cie 14/5 ont leur récompense. L'ordre de l'armée n°45 dont une copie est intercalée ici est notifié à la compagnie 14/5.

Blessés : Bouchier (sergent), Pallier o/m
Tués : Girard Pierre, Martial s/m
  
Antonin Marie MARTIAL Mort pour la France
Pierre Firmin GIRAUD Mort pour la France

(1) Voir page 20 du JMO

dimanche 18 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 18 janvier 1915

Les travaux sont continués. On pousse activement la sape russe se dirigeant vers la route de Lille.

s/m Aubert blessé.

vendredi 16 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 16 janvier 1915

Continuation des travaux ci-dessus. La sape russe & rameau vers le pont de pierre est également poussée, pour raccordement avec la Cie 17/1 M qui vient vers nous en rameau, de l'autre côté de la route de Lille ; pour prévenir une attaque en mine allemande sous la route de Lille.

Tués à l'ennemi : sapeurs territoriaux Bluet et Journel

jeudi 15 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 15 janvier 1915

Le fourneau A (voir nouveau plan) est amorcé à nouveau. La mise de feu a lieu à 7h. L'explosion est le signal d'une attaque qui ramène notre situation à l'état indiqué par le croquis.

On continue la sape russe 1, 2. On établit une nouvelle écoute 3. A l'est du chemin creux, une tranchée allemande B est occupée et prolongée vers la tranchée B12.

O/m Albert blessé.

mercredi 14 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 14 janvier 1915

L'explosion est faite à 7h, une attaque d'infanterie simultanée permet de reconquérir tout notre système de mines entre la route de Lille et le chemin creux. Notre ancien fourneau (2') est retrouvé non débourré et encore probablement chargé. Les couleaux détonants seuls sont coupés.
83 prisonniers bavarois.

lundi 12 janvier 2015

Dernière page du carnet

Voici la dernière page du carnet qui contient une lettre adressée à son frère Joseph.



Cher Joseph,

Je t'envoie ce carnet de notes, tu pourras les compulser, il y a quelques détails intéressants. C'est assez décousu dans son ensemble, mais on ne peut guère faire mieux, ou alors il faudrait un journal tout les huit jours, ce qu'on n'a pas le temps de faire.

Tu me conserveras précieusement ce carnet. Si j'en reviens cela me constituera plus tard un souvenir des jours terribles. Dans le cas contraire, tu le remettras à ma femme et à mon fils qui pourront le lire et connaître ce que c'est que la guerre et ce que l'on y souffre. Ce que je leur ai caché jusqu'à ce jour.

Avec ces impressions s'en vont aussi toutes mes pensées et affections pour toute la famille, et vous embrasse tous.

Émile Pons, le 12/1-15

Mardi 12 janvier 1915

C'est ma dernière journée de repos, j'irai au travail demain à midi. Il n'y a pas à dire, vivre en arrière il y a la nuit et le jour comme différence avec les tranchées. Ici à Saint-Aubin on respire, et on est en pleine tranquillité, malgré les quelques obus qui tombent parfois, car on ne craint que cela.
On est donc dispensé des balles, des bombes et explosions de mines, qui ne sont pas épargnées en première ligne. Continuer la campagne, comme ceux qui restent toujours à l'arrière, est en somme, sinon très agréable, peu dangereux, car on arrive à coucher sur un lit, et on est toujours propre et les pieds au sec, bonne table, la solde assez forte, que peut-on désirer de plus ? Il y en a qui voudraient que cela dure longtemps, car ils gagnent de l'argent plus que dans leur vie civile et encore moins de travail. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

Comme nourriture, pour le moment, on est très bien. Le menu est assez varié, vin, un quart tous les jours, la viande toujours tendre, et nous avons plus souvent des pommes de terre. Du riz, on en sert moins à présent, on commençait à ne plus pouvoir le sentir. Hier, nous avons mangé des haricots verts, ils étaient délicieux aussi il n'en est pas resté. Comme on doit le penser, c'est la première fois que cela arrive, mais il faut espérer que cela ne sera pas la dernière. Du miel aussi, voilà qui m'a épaté, et nous en avons souvent, et il est très bon. C'est du miel blanc. Je ne sais pas d'où il vient mais on le préfère au gruyère ou aux sardines qu'on nous fourrait tous les jours dans les débuts.
Il y a aussi tous les jours de l'eau de vie, et il est défendu aux cafetiers d'en vendre.

Pour ce que l'on peut trouver à acheter dans la localité, c'est très peu, et on le paie naturellement le double de sa valeur. Le vin 2 francs le litre. Il n'y a que la bière qui ne soit pas chère, 2 sous la chope, mais il est vrai que ça ne vaut pas grand chose, et c'est à peu près tout ce que l'on trouve.

Pour ce qui est de la situation, de notre côté c'est toujours la même chose depuis trois mois. Car on occupe toujours les mêmes positions, si l'on n'a [pas] avancé, cela ne prouve pas que l'on ne se fait pas de mal, il y a des pertes tous les jours, mais moins élevées qu'au début de la guerre. En tout cas elle est plus terrible qu'au début, car on se bat de plus près, et c'est plutôt un carnage qu'autre chose car les blessures provoquées par les bombes sont terribles, et c'est ce qui est devenu l'arme de circonstance pour la tranchée de tuer à coups de paquets de mélinite ou de dynamite. Il y en avait peut-être bien peu qui avaient prévu cela. C'est la nouvelle arme de la civilisation, qu'est-ce qu'on trouvera encore comme engin de destruction d'ici à la fin de la guerre ? Cela ne pourra être que de plus en plus terrible.

Ceux qui auront la chance de pouvoir sortir sains et saufs de cela pourront faire brûler un beau cierge à leur saint, mais ils ne seront guère épais ceux qui n'auront pas eu une égratignure.

dimanche 11 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 11 janvier 1915

Le s/m Lieutard est tué à l'ennemi. Une tranchée est établie en arrière de la tranchée MN suivant 2 têtes de sape.

Il y a en cours : la sape russe (d) ; la sape russe (h); la sape russe (i) ; 2 écoutes en rameaux au chemin creux (q) et près de l'entonnoir (r) et les tranchées à l'est du chemin creux près d'être terminées.

Henri Joseph LIEUTARD Mort pour la France

Lundi 11 janvier 1915

Dans cette nuit, vers une heure du matin, je suis réveillé par un bruit de voix. Ce sont un lieutenant et deux tirailleurs qui arrivent d'Écurie. Les malheureux ont été enlisés et ont de la boue jusque sur la tête. Ils sont arrivés sans souliers et sans pantalons, qu'il a fallu qu'ils laissent dans la boue. J'en conclus par là, qu'il n'y a pas que dans notre secteur qu'il y a de la boue. D'après le journal, du côté de Souchez, on a dû abandonner des tranchées, car il était impossible d'y aller. Il faut croire qu'il y a quelque chose.

Dans la nuit, il a plu de nouveau, mais ce matin le temps [est] de nouveau bien clair, et c'est ainsi tous les jours. De cette manière l'état des chemins et tranchées ne s'améliore jamais.
À une heure de l'après-midi nous avons accompagné, à sa dernière demeure, notre infortuné camarade Mounier, tué par un obus samedi dernier. On a mis ses restes dans un cercueil et inhumé derrière le cimetière, car celui-ci est déjà plein, et on en crée un autre à côté. Nous avons fait venir un prêtre de Sainte-Catherine, c'est le même qui vient souvent dire la messe. Tous les gradés et sapeurs présents au cantonnement ont assisté aux obsèques, qui ont revêtu un caractère grandiose dans leur simplicité. C'est un triste moment qui amène d'amères réflexions.

Nous avons entre sous-officiers innové une coutume, c'est d'acheter un souvenir que l'on adresse à la famille du disparu et où sont gravés avec le nom du défunt « souvenir de ses camarades » et le numéro de la compagnie. C'est une plaquette allégorique or et vermeil d'une valeur de 60 à 70 francs. Souhaitons en acheter le moins possible. Mais notre catégorie paie son tribu comme les autres.
Les batteries, qui sont en avant de Saint-Aubin, ont été encore arrosées de marmites mais cela ne cause aucun dégât. Cela touche rarement les pièces, et les artilleurs se mettent dans leurs abris, aussi est-ce rare les pertes chez eux.

J'ai lu aujourd'hui les discours des Présidents de la Chambre et du Sénat. Ils sont affichés à la mairie, et le texte est plein de patriotisme ardent, et on lit, entre les lignes, le concours prochain d'autres nations qui viendront aider à défendre le droit et la liberté.

La situation aux tranchées est toujours à peu près la même ; les Allemands ne tirent pas et les camarades disent qu'ils seraient obligés d'abandonner la première ligne si c'était comme avant, car ils sortent à mi-corps de la tranchée. Cela me paraît bizarre que, pouvant tirer des Français à découvert, ils ne le fassent point ! Quel jeu jouent-ils, en ont-ils assez, ou bien préparent-ils un grand coup en montrant leur peu d'activité ? J'ai bien peur que nous soyons leurs dupes. Car je l'ai déjà dit plus haut c'est quand ils font des avances qu'il faut le plus se méfier.

Je me suis fait vacciner ce matin. Ce n'est pas le diable, mais la douleur se fait sentir pendant un jour ou deux et j'ai toute l'épaule endolorie. Après cela on a deux jours de repos. L'on doit se faire vacciner trois fois à huit jours d'intervalle et en augmentant la dose de sérum.

Encore un sapeur tué aujourd'hui en revenant du travail. C'est une balle qui l'a attrapé en pleine tête.

samedi 10 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 10 janvier 1915

Continuation des travaux.

Jouve s/m blessé.

Dimanche 10 janvier 1915

Aujourd'hui le soleil a enfin daigné se montrer, et par miracle, nous avons eu un ciel bleu toute la journée. On croirait une journée de printemps. Cela suffit pour nous remettre en gaîté et nous faire oublier les souffrances de ces jours derniers.

Tout le long des palissades on voit des capotes et pantalons qui sèchent, chacun essayant de les nettoyer, et on racle la boue au moyen d'un couteau car il y en a un cent[imètre] d'épaisseur. Mais les vêtements restent marrons, il faudrait pouvoir les laver.

Comme si c'était fête sportive, les aéro[planes] et ballons captifs étaient dans le ciel. Il y avait longtemps qu'ils n'étaient sortis, aussi aujourd'hui ils s'en paient. Les polochons allemands, aujourd'hui on en voit deux, font tirer la grosse artillerie et les marmites tombent sur des meules à deux cents mètres de la route. Ils cherchent les batteries, qui en ce moment restent muettes. Personne ne tourne autour quand les ballons lorgnent. De nombreux obus éclatent au-dessus de notre patelin, car les avions le survolent, et ce doit être des Taubes, il faut se mettre à l'abri car les éclats tombent un peu partout.

Ce jour, voilà à peu près 3 mois, que nous sommes sur le théâtre des opérations, et notre front n'a pas changé sensiblement, toujours les mêmes lignes de feu, et cette situation peut encore se prolonger longtemps ainsi. D'après ce qu'a dit le général Quiquandon aujourd'hui, nous ne ferons que maintenir nos positions et ce sera d'autres troupes fraîches qui prendront l'offensive ; il est clair que ce ne peut-être les hommes qui sont là depuis 4 mois. Il a l'air de regretter de ne pouvoir être appelé à conduire les troupes en avant. Mais celles-ci ne demandent pas mieux et ne serait pas fâchées de pouvoir un peu se reposer. Serons-nous relevés ? Pour ma part, je ne le crois pas. Nous resterons là, et l'offensive se fera sur d'autres points. Nous ne ferons que suivre les fluctuations de la marche en avant ! Cela ne veut pas dire pour cela qu'on soit à l'abri des coups, car pendant qu'on cherchera à percer le front allemand par ailleurs, ceux-ci pourront essayer de percer vers nous et on continuera à se battre. Enfin, il faut avoir confiance puisque l'on parle d'offensive. Il faut croire qu'il y a, quelque part, une armée prête pour cela.

Pour moi, mon nez finit par guérir, c'est moins grave que je ne l'avais cru tout d'abord, et l'os n'a pas été tranché. Par conséquent la chair guérit vite. J'ai évité par cet accident 8 jours de mauvais temps, l'un compense l'autre.

Demain lundi, on me vaccinera contre la fièvre typhoïde, ce n'est pas un mal car il s'est produit quelques cas dans la compagnie, et il y a beaucoup d'évacués. Cela provient-il de l'eau, qui ma foi n'est pas bien bonne, ou de l'excès de fatigue et des refroidissements causés par l'humidité continuelle, et on dort au froid et au courant d'air, sur de la paille qui n'est pas précisément sèche.
Je suis toujours installé à la tribune de l'église, et suis en somme au premier, partie relevée, c'est très bien comparé au confort de ceux qui sont sur le parterre de l'église. Celle-ci présente tous les jours un aspect bizarre. Le soir, on dirait un campement indien, le matin un hôpital car tout le monde tousse, d'autres ont des pansements pour les blessures légères, ce sont ceux qu'on [n']évacue pas et qui restent dedans.

Pour dire la messe le dimanche, on écarte un peu la paille, enlève les sacs et on met quelques chaises que viennent occuper quelques femmes du village. Il y aurait un cliché à prendre et ce ne serait pas banal.

vendredi 9 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 9 janvier 1915

Les Allemands bombardent nos lignes, après un violent feu de notre artillerie sur leur tranchée.
Le sergent Mounier-Poulat est tué par un obus.

Les travaux sont continués.

Prosper Victorin Alexis MOUNIER POULAT Mort pour la France

Samedi 9 janvier 1915

Hier les camarades, en rentrant, m'ont raconté un fait extraordinaire et que je ne croirais pas si tous ne me disaient la même chose. J'ai déjà dit que l'état des tranchées était pitoyable, car j'ai vu des hommes rentrant à Anzin sans chaussures, sans pantalon, ceux-ci étaient restés dans la boue pendant qu'on retirait les malheureux. Il y en a qui sont restés là pendant 10 heures de temps sans pouvoir bouger. On dit même, et cela fait frémir, qu'il y en auraient qui aurait complètement disparu dans la boue, et moi, qui connaît le terrain, en ai la ferme conviction. Mourir ainsi, quel affreux supplice, pour celui qui est condamné à périr ainsi faute de secours. Il me semble qu'on doit devenir fou auparavant.

J'en reviens au fait extraordinaire. Vers une heure, les boches se sont de nouveau faits voir dans leurs tranchées et notamment à l'entonnoir qu'ils nous ont pris. Puis chez nous on commence à se montrer. Du côté ennemi, on a lancé une boîte de sardines qu'un zouave est allé ramasser, tout ça fait à découvert et à 7 à 8 mètres des boches ; rentré dans sa tranchée, on envoie un paquet de tabac et on invite un Bavarois à venir le chercher. Ce qu'il fait, et on l'invite à boire un coup, et c'est un adjudant de chasseurs qui lui passe son bidon d'eau de vie, après avoir bu pour montrer que le liquide était bon. Le boche s'en empiffre une belle gorgée, après quoi il se mit à rire pendant un bon moment comme un fou. De quoi riait-il ? De bon cœur ou de la bêtise des Français, on le verra plus tard.

Retourné à sa tranchée qui n'est éloignée que d'une dizaine de mètres, les boches font de nouveau signe de venir, et le zouave va de nouveau à leur tranchée et il reçoit comme cadeau une belle boîte pleine de cigares qu'il rapporte bien tranquillement. Et pendant tout ce manège, Français et Allemands sont assis au sommet du parapet ou sortent à mi-corps de la tranchée et cela sur 3 ou 400 mètres de long. Les casques à pointes sont mélangés aux bérets des Bavarois. Mais quelqu'un vint troubler la fête, c'est le 75, sans doute averti par un officier de ce qui se passait, et tout le monde rentre au plus vite dans son trou, mais pas un coup de fusil ne fût tiré, et bon nombre d'hommes se retournant de la première ligne, étant relevés, ne passèrent pas dans les boyaux mais à travers champs, préférant recevoir une balle de suite, que de continuer à souffrir. Mais à leur stupéfaction, ils s'en allèrent tranquillement.

Il faut croire que de l'autre côté les boches étaient dans la mélasse comme nous, et souffrant du même mal, évitaient de l'aggraver, à moins que leurs fusils fussent pleins de boue comme les nôtres. D'après l'avis de tous, si une ou deux compagnies s'étaient amenées l'arme à la main et pouvant tirer au moindre mouvement, elles prenaient tous les hommes qui étaient dans les tranchées autant d'un côté comme de l'autre, car il était impossible de pouvoir bouger avec de la boue jusqu'à la ceinture et encore moins tirer un coup de fusil. Il ne restait qu'à se rendre. La nature avait pour un moment fait une trêve entre les combattants.

À présent, que veulent dire toutes ces ambiguïtés de la part des boches, car avec leur fourberie, qui leur est coutumière, cela doit avoir un but pour eux d'agir ainsi, et non de bons sentiments. Leurs amabilités du 31 décembre nous valurent le plaisir de sauter et les attaques du 4 ! Que nous réservent celles-ci ? Est-ce pour endormir notre méfiance, et nous faire croire à leurs bons sentiments, cela ils ne peuvent en avoir, et plus que jamais l'on doit se méfier.

Ce matin, samedi, ils ont recommencé le même manège, et un zouave ou chasseur a été boire le café chez les boches, mais les officiers ont fini par mettre fin à cela en tirant quelques coups de fusil, et on a de nouveau fait tirer le canon. Nous sommes trop bêtes, nous Français, on prend au sérieux des choses telles qu'on nous les fait voir et on croit que c'est arrivé, mais on le paie durement.

Aujourd'hui, à 4 heures environ, j'apprends la mort tragique d'un de mes camarades, un sergent, qui a été tué à midi par un obus qui lui a éclaté en plein dessus. Pauvre camarade, on n'a retrouvé de son corps que des débris, qu'on a recueillis et ramenés. On enverra les quelques objets qu'il avait sur lui à sa femme, et ce seront de précieuses reliques pour elle. Il avait une femme, un enfant tout jeune, je compare sa situation à la mienne, et vois d'ici la douleur de sa pauvre femme.
Il faut avouer que l'avenir n'a rien de bien souriant et les tableaux sanglants que l'on a tous les jours sous les yeux ne sont pas faits pour nous encourager. Néanmoins, il faut toujours aller de l'avant, un de mort, l'autre le remplace et le vide est momentanément comblé.

Heureusement que l'avenir nous est caché, et l'on a toujours l'espérance, jusqu'à ce que l'on tombe à son tour, et la noire tournure, une fois de plus, le vide sera comblé. Qu'est-ce un homme dans cette fournaise, un grain de sable, une goutte d'eau, mais il y aura un peu partout dans tous les coins de France, des cœurs brisés, des larmes versées. Ceux qui seront morts ne souffriront plus, mais partent avec la douleur de laisser la douleur derrière eux, et la misère au foyer.

Roclincourt, Écurie, quels noms funestes que ceux-là et que de sang aura coulé aux environs, et de quels affreux carnages auront-ils été témoins ? Écurie n'existe en réalité que de nom car de maisons, il n'y en a plus, c'est la désolation même, et tous les jours quelques obus viennent encore abattre quelques pans de mur.

Et cette belle route de Lille, qu'est-elle devenue, de grands trous produits par les marmites l'ont déformée un peu de partout. À certains endroits, on l'a dépavée de ses moellons pour en former des barricades. Les arbres en bordure sont hachés par les obus ou les balles. Les uns sont coupés par le milieu, les autres ont leurs branches qui pendent lamentablement et cela sur des kilomètres. Sur les arbres, qui sont au-dessus des tranchées, on y voit accrochés des lambeaux de vêtements, et un homme y a resté accroché pendant plusieurs jours. Il a été projeté dans cette position par les bombes. Ceux qui aiment les sensations, ou qui courent le monde afin de s'en procurer à prix d'or, peuvent venir ici. La vue ne coûte rien, et on peut devenir acteur.

Nous avons eu de terribles pertes dans ce secteur, un enfant du pays, Fine Joseph du Grand Villard, charpentier, a été tué. Beaucoup d'autres sont blessés, plus ou moins grièvement. On comble nos vides avec les zouaves, mineurs de profession, qui sont pris dans les régiments de zouaves. Du jour où nous serons appelés à faire un pont, on n'aura presque plus de sapeurs. D'après certains, qui correspondent avec l'autre compagnie du Génie de Briançon, la 14/6 qui est aux environs de Reims, ils n'auraient jusqu'à ce jour que 2 tués et 3 blessés. Quelle veine, ils doivent être en paix en comparaison d'ici et ils comptaient nous apprendre une nouvelle en nous apprenant cela. Et qu'ils travaillaient à 150 mètres des Allemands. Mais cela changera peut-être aussi pour eux, et cela du soir au lendemain, qu'ils s'estiment heureux.

jeudi 8 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 8 janvier 1915

Sur les renseignements donnés par un prisonnier, ordre est transmis de commencer immédiatement un rameau d'écoute (i) et de contre-mine pour arrêter un rameau ennemi se dirigeant vers notre barrage de la route de Lille pour le faire sauter. On travaille également à l'est du chemin creux pour établir des tranchés de tir en (l).

Les tranchées et les boyaux sont pleins d'une boue épaisse. La relève d'infanterie ne peut s'effectuer, les hommes restant enlisés. Nos travaux sont retardés : il faut nettoyer les boyaux.

Blessé : Allemand Marin o/m

Vendredi 8 janvier 1915

J'ai toujours mon pansement sur le nez, celui-ci après avoir enflé, est presque revenu à son état normal, il n'y a plus que la blessure à cicatriser néanmoins. Je ressens une douleur jusqu'à l'arcade sourcilière, mais cela disparaîtra avec le temps.

Les attaques pour reprendre le terrain perdu continuent, mais sans aucun résultat car on nous tient à distance avec les bombes, et celui qui lance et tire le coup empêche l'adversaire d'avancer. On me rapporte que les Allemands nous ont encore pris deux petits postes, et toujours sans tirer rien qu'avec des bombes, et elles s'amènent par douzaines. Il est matériellement impossible de résister à ce terrible engin. Depuis mardi on ne se bat plus qu'avec cela, et les tranchées sont remplies de cadavres, et les blessés qui hurlent de douleur, car dans ces moments critiques défense de ramasser les blessés et bon nombre meurent faute de soins, ou écrasés par les vivants. Quelle vision et quelle angoisse dans l'âme de ces pauvres malheureux qui voient allonger leur martyre. L'enfer décrit par Dante n'est rien comparé à celui là, on ne peut pas entrevoir plus terrible. Les souffrances physiques sont encore augmentées depuis deux jours par la pluie qui tombe. D'après ceux que je vois revenir des tranchées, et les camarades qui me le racontent, on ne marche plus, on nage dans la boue. Il y en a jusqu'au ventre, et il faut vivre là-dedans. Ceux qui viennent d'arriver sont lamentables, couverts de boue jusqu'à la tête. Les fusils en sont pleins aussi, et il est impossible de s'en servir. Un zouave vient d'arriver, le pauvre garçon est devenu simple d'avoir souffert et, à découvert dans les champs, est revenu dans un état abominable, pas une balle qui lui ait été tirée, il faut croire que dans les tranchées ennemies il y a comme dans les nôtres, et que les Allemands sont dans l'impossibilité de bouger.

Un fait pour n'en citer qu'un, le zouave cité plus haut a sorti 4 à 5 territoriaux qui étaient enlisés, et à un, pour le sortir on lui a cassé la jambe. Voilà sous son réel aspect, la guerre telle qu'on la fait à l'heure actuelle.

En trois jours, notre compagnie a perdu 40 hommes, y compris les zouaves qu'on y a affectés. Il y a eu des pertes de notre côté, mais les cadavres allemands sont nombreux aussi dans les tranchées, et en certains endroits cela arrive à hauteur du parapet. J'étais incrédule, quand autrefois, je lisais dans les journaux qu'on faisait des remparts avec les cadavres, mais ici, je n'ai pas pu le voir de mes propres yeux, mais il est réel qu'on a fait une barricade sur des cadavres et en s'aidant de ceux-ci ; on ne les a retirés qu'un jour après, quand on a pu. C'est la guerre et toutes ses horreurs, nous sommes loin de la guerre qu'on s'est plu, dans son imagination, à voir si l'on peut dire grandiose, et à mon idée elle perd de son cachet et n'est plus qu'un vulgaire carnage dont les plus froids bouchers n'oseraient en regarder les victimes ; et pourtant, on reste là, et on y revient quoique l'on sache que la mort vous guette, vous y attend, mais c'est l'espérance qui vous soutient, l'on se dit peut-être j'en réchapperai, mais ils seront peu nombreux ceux-là qui pourront faire la campagne sans arrêt douloureux, et cependant désiré.

Dire que des milliers d'hommes souffrent et vivent des jours que les forçats n'ont jamais connus, et cela par la folie d'un homme. Il faut croire que leur intérêt est au-dessous de celle de la bête car celle-ci ne commettrait pareilles atrocités. Si après cette tourmente, les hommes ne deviennent frères et ne peuvent s'entendre pour une paix durable, c'est à désespérer de l'humanité et du siècle dans lequel nous sommes. Mais la leçon, dure et terrible qu'elle est, sera profitable, et on dépensera, en bien, l'énergie et l'argent que l'on mettait au mal.

Ce matin on a enterré au cimetière le commandant de zouaves, de Robine, tué à l'attaque de jeudi. C'était un vieux brave, il était depuis deux jours nommé lieutenant-colonel à un régiment de territoriaux. Il avait 64 ans, mais avait tenu à assister à l'attaque avec ses zouaves. Il n'a fait qu'augmenter le nombre de ceux qui tombent à Roclincourt. Ce pays pourra rester libre car des milliers d'hommes versent leur sang dans ce coin de terre. Si, sur tout le front, il en tombait autant que là, la guerre finirait bientôt faute de combattants.

En ce moment le canon gronde. Est-ce une attaque, je ne sais, on se méfie, car les prisonniers, qu'on a faits mercredi, ont dit qu'ils avaient reçu l'ordre d'être à Arras le 8 et c'est aujourd'hui. Que va-t-il advenir, vont-ils effectuer une poussée pour percer notre front, en cela ils ne réussiront pas.

mercredi 7 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 7 janvier 1915

On entreprend une sape russe h destinée à faire sauter le barrage Allemand de la route de Lille. Le mauvais temps contrarie les travaux en cours. Les Allemands ne témoignent pas d'activité.

mardi 6 janvier 2015

JMO Cie 14/5 du 6 janvier 1915

Le rameau e est abandonné, les Allemands rendant impossible la circulation vers la tranchée au dessous de 2. On entreprend une tranchée en sape suivant la direction f9.

Blessé : Polais s/m